samedi 26 décembre 2009

Jour 5 : Betlhéem

25 décembre. Jour de Noël à Bethléem, ville sacrée. Sur cette terre le peuple palestinien a perdu sa liberté.

Les rues sont calmes au regard de l'euphorie de la veille, et beaucoup de magazins sont fermés en ce vendredi. La place de la nativité s'est vidée et semble revenir à un rythme plus paisible. L'église de la nativité est toujours remplie de pélerins venus célebrer la messe de Noël, de touristes curieux de découvrir ce lieu chargé d'histoire et de symboles, de palestiniens partageant un moment de joie chez eux. Cependant on ne peut pas ignorer que le peuple palestinien est en lutte. Il est impossible de ne pas voir les nombreux soldats palestiniens qui surveillent et contrôlent le lieu.
Non seulement ces lieux saints, mais aussi toute la région de Bethleem témoigne de ce conflit. En attestent les plaies, les stigmates qui marquent cette terre.
Ainsi le cimetière de Artas où reposent des martyrs victimes de l'occupation israëlienne. Naji, notre guide, nous présente ces martyrs avec émotion, certains sont ses proches ou de sa famille. Quelques uns sont tombés au combat, l'un d'eux abattu dans l'église de la nativité. Une émotion forte plane sur le lieu. Le calme et la sérénité qui règnent en cet endroit contrastent avec la violence des destins qui s'y achèvent.

Ainsi le mur de la honte, qui morcèle le territoire palestinien en zones séparées par des check-points. Il déchire le paysage, on l'apercoit de tous les points de vue. Systématiquement des colonies se développent de l'autre côté, des caravanes s'installent là où les palestiniens sont chassés, expropriés de leur terre. Une base de l'armée, quelques miradors, puis l'éléctricité et l'eau : les conditions sont réunies pour l'expansion des zones occuppées, dans l'idée de coloniser les territoires palestiniens alentours de plus en plus isolés. Même un cimetière musulman n'est plus accessible des palestiniens, entouré de tous côtés par le mur.






Néanmoins l'espoir est là.
Les dessins peints sur le mur montrent les soutiens venant des quatre coins du monde. Les soldats israëliens qui patrouillent autour ne peuvent rien contre cette solidarité, cette volonté de paix.


L'espoir aussi de Safa, jeune fille de 23 ans qui pourtant a vu tous ces frères massacrés par l'armée israëlienne : l'un tué par une bombe alors qu'il résistait à l'occupation, l'autre expulsé à Gaza après avoir été piégé dans l'église de la nativité, les deux autres blessés. Son espoir se manifeste par la force et le courage de son témoignage. Bien que l'émotion est trop forte pour être retranscrite, nous avons essayé de partager ce récit avec vous dans le message suivant.

Pierre et Alia

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