samedi 26 décembre 2009

Jour 6 : camps d'Aida et de Beit Jibrin (A'za)

Pas de Justice ! Pas de Paix !

A l'évidence, cette journée ressemble aux précedentes dans son rythme, pas dans son émotion.
Visite de camps: deux. Témoignage d'une femme-mère qui perd son mari et ses fils dans les camps de l'injustice.
En longeant le mur de la honte, celui qui figure l'apartheid dans lequel ce territoire sombre davantage chaque jour, nous avons fait une belle rencontre, celle de Cyrano en mode palestinien. Abdelfetah pour les intimes car son nom à ralonge représente son attachement à sa naissance dans son berceau, le camp de réfugié. Depuis son théatre, il nous livre une scène de courage... Amer leçon pour notre troupe... Vous lire ses déclamations sont à l'heure ou nous vous renseignons, une affaire délicate mais sachez qu'à la fin de l'envoie, Abdelfetah, notre Cyrano Palestinien, touche !!!


Comment dire ce qu'on ressent ?
Comment exprimer ce que nous tentons de comprendre ?
Comment expirer notre souffle, celui du désert ?
Enfin comment trouver le courage de suivre demain ?
Un poème nous viens à l'esprit car de la France, les gens en parlent ici, si seulement ils savaient que tous les gaulois en commencant par le premier d'entre nous sont loin des préoccupations de notre Cyrano et de sa troupe. Pourtant ces vers nous viennent tout droit de notre histoire, de nos mythes incarnés et oui de Cyrano, ils nous sont contés par notre ami.

Extrait ou Rappel :
"Que faudrait il faire, chercher un protecteur puissant, prendre un patron ?....
Grimper par ruse au lieu de se lever par force, NON MERCI !
...Se changer en bouffont dans l'espoir de voir naitre dans l'air d'un ministre un sourire enfin qui ne soit pas sinistre, NON MERCI !
Mais chanter, rêver, rire, passer, être seul, être libre... mettre quand il vous plait son feutre de travers, pour un oui, pour un non se battre ou faire un vers... Ne pas monter bien haut mais tout seul."
Il a ajouté "Nous, ici, n'avons pas le luxe du désespoir".
Des rires aux larmes, avec le coeur et la raison, nous continuerons demain, inchallah comme cela se dit.
Que dire de plus.

Frederic Pizzuto

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